Jean-Michel Maulpoix
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bibliographie complète

des ouvrages publiés par Jean-Michel Maulpoix

 

Livres 

Divers...

A consulter...

 

 

 


Poésie & Prose


"Locturnes , éd. Lettres nouvelles/Maurice Nadeau, Paris, 1978.

"Ce qui étonne chez ce jeune poète, c'est la "précipitation" (au sens chimique) d'une inspiration ailée dans l'ordonnancement d'une forme lapidaire, cristalline. Nul mot, nulle virgule à retrancher : nous sommes dans la perfection du dire, dans son mouvement comme dans son étendue, au plus proche du secret (et noué) à la grande table où s'orientent les horizons."

(Maurice Nadeau, extrait de la "quatrième" de couverture du livre.)

 


La Parole est fragile, Imprimerie de Cheyne, Le Chambon sur Lignon, 1981.

Des mots qu'il eût aimé écrire lui venaient à la tête, des phrases précieuses qui lui faisaient fête, réchauffant son coeur, sans rien nommer pourtant de façon précise. Ce n'étaient pas vraiment des signes, mais d'invisibles fils qui brillaient dans l'air, comme les oiseaux pourraient en transporter s'ils transportaient pour la becquée des vers luisants en pleine nuit

(extrait, p. 22).

 


Émondes, première éd. Solaire, 1981. Deuxième édition, revue et augmentée,  éd. Fata Morgana, Montpellier, 1986.

La poésie est partagée tout entière entre le désir du pays qui n'existe pas et le besoin du lieu commun : entre l'ailleurs et le poncif, ses deux génies contradictoires.

(extrait, p. 17)

 


Dans la paume du rêveur, éd. Fata Morgana, Montpellier, 1984, 72p.

Que savons-nous de la fenêtre grise où la nuit montre tout à coup son visage de faïence ? Lorsque mourir cogne à la vitre, la chambre est un coffret odorant de bois clair.

(extrait, p. 15 - incipit)

 


Un dimanche après-midi dans la tête, P.O.L, 1984 (épuisé)

C'est toujours le commencement, la même aventure incertaine. Écrire guette, la page grisonne, peu de désir travaille. Clapotis de l'encre et du sang. Le jour tarde sous un entassement de feuilles et de fleurs de tilleul. Édredon de blancheur légère. On s'est allongé dans l'herbe, on a tout le temps de mourir. Écrire est une affaire de cicatrices et de sanglots.

(extrait, p. 11 - incipit)

Une édition nouvelle (revue et modifiée) de ce livre a paru au Mercure de France en 1996 

 


Ne cherchez plus mon coeur,  P.O.L, 1986 (épuisé)

Cela qui s'aventure ne porte pas de nom. La langue toute est son domaine. Agenouillé, il fouille avec des branches : un peu de terre dérange le ciel et de minces araignées patinent parmi les reflets.

(extrait, p. 11 - incipit)

 


Précis de théologie à l'usage des anges, dessins d'Alecos Fassianos, Fata Morgana, 1988.

Portraits d'un éphémère, Mercure de France, 1990.

Ce pourrait être sur une plage où souffle un vent maussade à la fin de l'été. Il importe qu'en cet endroit la terre soit plate et basse, avec de larges perspectives, des bouteilles à demi enfouies dans le sable et des papiers qui volent. Il y aurait aussi de frêles cabines blanches en contrebas de la promenade, des sortes de confessionnaux ou de minuscules chapelles aux portes closes dont l'unique ornement serait une espèce de rosace découpée dans le bois peint.

(extrait, p. 11 - incipit)

 


Dans l'interstice, éd. Fata Morgana, 1992.


Une Histoire de bleu, Mercure de France, 1992.

"Une histoire de bleu épouse le rythme de la mer, l'énigmatique régularité de la marée, l'étendue infinie, le mouvement ininterrompu, le lyrisme des vagues, la peur puis le repos résigné, la plénitude d'une pluie fine qui descend du ciel. Ce long poème explore nos désire d'infini : bleus sont la mer, l'écriture, Dieu, l'amour, la mort, et toutes nos chimères. Que cette poésie, comme les petits poèmes en prose de Baudelaire, est limpide à apprendre par coeur"

Catherine Portevin, Télérama, 25 novembre 1992 

 


L'Écrivain imaginaire, Mercure de France, 1994

"Dans un livre très intime, l'Écrivain imaginaire, Jean-Michel Maulpoix affronte le thème inépuisable de la création littéraire. Sous l'apparence policée d'un essai délicat et mélancolique, il creuse au plus secret d'un métier tabou et, à force d'humilité, en souligne l'aride magnificence."

Hugo Marsan, Le Monde, 23 juin 1994.

 


Un dimanche après-midi dans la tête, Mercure de France, 1996 (nouvelle édition)

"En 1984, paraissait Un dimanche après-midi dans la tête chez POL. Son auteur avait 32 ans. L'ouvrage, réédité aujourd'hui par le Mercure de France, nous permet de constater que le recueil n'a rien perdu de sa force. Maulpoix emprunte à Michaux le goût de la précision, de la phrase efficace, de l'image sans sensiblerie."

Laurent Lemire, La Croix, 28-29 janvier 1996.


Domaine public, Mercure de France, 1998. 

"Dans Domaine public, Maulpoix sort de sa réserve habituelle, et travaille à la manière des romanciers et des biographes sur ce matériau brut qu'est une vie. Ici, la sienne. Il fait sauter les barrières artificielles qui séparent l'écrivain, l'intellectuel et "l'homme"! Il pratique une sorte de nu intégral pudique, révélant avec le même frisson, la même intensité, l'enchevêtrement harmonieux de ses passions poétiques et de ses passions amoureuses."

Michèle Gazier, Télérama, 25 février 1998.


L'instinct de ciel, Mercure de France, 2000.

Blanche ou liserée de noir, une enveloppe large comme un livre fait tomber dans la boîte aux lettres de belles italiques rondes, imprimées sur papier épais : La cérémonie sera célébrée dans la plus stricte intimité.

(extrait, p. 11 - incipit)

Ce livre paraît en éditions de poche "Poésie/Gallimard" à l'automne 2005.


Chutes de pluie fine, Mercure de France, 2002.

Pluie fine à Poissy sur le quai du R.E.R. Pluie fine sur les banlieues, les blocs de gris et les remblais, les bétons, les ballasts, les camionnettes jaunes de la poste, les tags et les buissons taillés des petits jardins.

(extrait, p. 11 - incipit)


   

Pas sur la neige, Mercure de France, 2004

Quelqu'un marcherait sur la neige, sous un ciel jaune et gris d'hiver. A pas lents, un peu lourds, qui se rapprochent ou qui s'éloignent. Juste une silhouette enveloppée dans un manteau de laine noire. Un rudiment de signe sombre cerné par la blancheur. Allant sans que l'on sache pourquoi ni vers où. Devant lui, nul chemin visible. Seulement l'hiver qui tombe, recouvrant sans un bruit l'empreinte de ses pas sur la neige.

(extrait, p. 13 - incipit)

 


Une histoire de bleu, suivi de l'Instinct de ciel, collection de poche Poésie/Gallimard, novembre 2006. Préface d'Antoine Emaz.

"(...) Dans un genre plus soucieux, que devient le bleu ? Il « ne fait pas de bruit », « s’évade », « n’appartient à personne », note Jean-Michel Maulpoix. Voix discrète mais intense que celle de ce déchiffreur d’azur et de mer, connu pour ses essais critiques. Sa prose poétique, mélancolique mais sans pathos ni adjectifs, est faite de fragments vifs où le lyrisme s’épanouit naturellement. En attente, il contemple le lointain et l’enfance. « Dans la langue, je suis en transit », murmure-t-il."

Jacques Morice, Télérama n° 2926, 8 février 2006,


Boulevard des Capucines, éd. du Mercure de France, mars 2006, 156 pages, 12 euros.

" Un jour, le désir lui a pris d’écrire « avec les mots des autres ». Autres poètes, autres temps. Une époque de becs de gaz et d’absinthe. Celle où Baudelaire annexait la prose à la poésie, un demi-siècle avant les avant-gardistes les plus tapageurs. Une époque dont la flamme ne brille plus, mais dont il subsiste, peut-être, quelques braises. Jean-Michel Maulpoix souffle dessus, les ranime, nous tend ces tisons échappés des boulevards croqués par Monet, photographiés par Nadar. Habits noirs, bottines, orgues de barbarie, tout un siècle parisien s’anime dans ces petits textes sensibles et exacts, où « les couleurs, les parfums et les sons se répondent » en des agencements que n’aurait pas désavoués l’auteur de Correspondances. Nous sommes loin de la poésie ? Pas si sûr : les poètes sont là, nommément cités (Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Mallarmé) ou présents, fantomatiquement, entre les lignes. Baudelaire, encore : « Les sons et les parfums tournent dans l’air du soir. » Cette valse mélancolique, Jean-Michel Maulpoix nous y invite, dans ces morceaux de prose qui, à force de s’effacer devant la poésie, finissent par « être » la poésie."

Alain Nicolas, l'Humanité, 4 mars 2006

 



journalenfant

Journal d'un enfant sage, éd. du Mercure de France, 2010.

"Ce Journal d'un enfant sage est un objet littéraire non identifié. S'y succèdent le Cahier de Louis, pages d'un journal, en effet, que l'écrivain en herbe aurait tenu durant un an; Leçons de choses, où il cherche à comprendre les mystères du monde des adultes qui l'entoure - et notamment le Grand Mystère, celui de l’arrivée d'un petit frère, Adrien - sur quoi il n'hésite pas à porter un regard lucide et moqueur, pas dupe; et Proses pour Adrien, de drôles de contes qu'il invente pour endormir son cadet et où, tout naturellement il se campe, lui, l'aîné, en preux chevalier protecteur du fragile petit être. L'ensemble donne un petit bijou d'humour et d'irrespect, tout en délicatesse Il n'y avait qu'un poète qui pouvait faire ça(...)"


Jean-Claude Perrier, Livre Hebdo

le
                                              voyageur

Le voyageur à son retour, éd. Le Passeur, 2015

"Tout le monde aime voyager. L’homme seul (le contraire du solitaire), l’homme esseulé, entend peupler cette solitude, paysage de contemplation dont il n’est plus très familier. Il n’est fait, cet homme, que de mots, de visages, de gestes empruntés. Il vit, en quelque sorte, au-dessus de ses moyens."

Julien Brocard, in Quatre lectures du voyageur.

Hirondelle rouge

L'hirondelle rouge, éd. du Mercure de France, 2017


"Jean-Michel Maulpoix compose (...) ces courtes proses poétiques avec sa délicatesse et son scrupule habituels. Sa phrase est ornée, imagée, fleurie, jamais mièvre."

Eric Chevillard, Le Monde 17 mars 2017



Le
                                              jour venu

 Le Jour venu, éd. du Mercure de France

"Comment vivre avec la souffrance, après la mort de nos parents ? Libéré comme un ballon rouge, dont on aurait tranché le fil, dans le ciel d’un jour d’été, mais sans joie, mais sans plénitude, sans amarres, sans attaches aucunes ? Plus rien qui retient à la vie, sinon ce poids mort de nos corps désormais sentis inutiles, car privés de la peau, des bras, des lèvres de ceux qu’on a aimés, qu’on a perdus. Telle est la question que se pose, après son livre L’Hirondelle rouge sur la mort de ses parents (1), Jean-Michel Maulpoix dans cette suite..."

Christian Travaux, Poezibao. (Lire la suite)

Rue des fleurs

 Rue des fleurs, Mercure de France, 2022.


Entretien avec Gérard Noiret dans En attendant Nadeau, au sujet de ce livre.
 

Éditions à tirage limité

 

Voix blanches, manuscrit de poèmes tiré en sérigraphie

Édité par l'éphémère association Triangle, à Houilles : deux tirages de 100 exemplaires chacun en 1979 et 1980.

Un de ces livres très rares que l'on réalise avec un ou plusieurs amis (ici, en l'occurrence, Gérard Noiret), sans moyens, sans aide, en bricolant... Quelques exemplaires sont vendus aux amis, comme à la sauvette, ou dans une fête du livre en banlieue : juste de quoi rembourser le coût du papier.


Limbes, L'Apprentypographe, Harnoncourt (Belgique), 1983.

Quelques pages d'automne, que Guy Goffette a composées et imprimées à la main, sur sa presse, à Harnoncourt, le 28 février 1983, et dont il a tiré 99 exemplaires numérotés sur Vélin d'Arches, dont 10 accompagnés d'un poème manuscrit de l'auteur


Minuscules tombeaux, avec des dessins de Christian Gardair, Éditions Hautécriture, La Villedieu, 1987.

Tout l'effort du langage poétique dément son apparente résignation à n'être jamais que commencement, détour et suspens.

(extrait)


Recherche du soleil levant, Aquarelles de Christian Gardair, Fata Morgana, 1990.

Le Bouton de nacre, conte, éditions Nahu ja, gravures de Philippe Blanc, 1992.


Chemins de traverse, Encres d'Henri Michaux, La Maison des amis des livres, Paris, 1994.


Le Beau jour, photographies de Patrick Bogner et Stéphane Spach, éditions Le Bateau de papier, Strasbourg, 1994.


Au Pays de l'eau et du lézard blanc, Hanoï, 1999 (Nhà xuât ban Thanh Niên) 

Carnet d'un voyage au Vietnam, édité en bilingue par les soins de l'Ambassade de France à Hanoï (traduction du texte original en Vietnamien par Ngo Tu Lap), avec des peintures originales de Nguyen Manh Tang.

(lire un extrait)

Ce texte a par la suite été repris dans le volume Chutes de pluie fine, paru aux éditions du Mercure de France en 2002.


Élégie de novembre, poème unique accompagné de photographies de Tzu Chen Chen, éd. TranSIGNUM, Paris, 2005.


Le peintre Christian Gardair a recopié à la main, enluminé et fait imprimer un texte de Jean-Michel Maulpoix "La nuit sera blanche et noire", sous-titré "Petite leçon de littérature à l'usage des pianistes ». Ce mince volume de 44 pages, à la fois modeste et précieux par son côté artisanal, a été tiré à 240 exemplaires qui seront vendus 15 euros (plus vingt "tirages de tête"). On peut le commander chez l'artiste : Christian Gardair , 7 rue Croix Ferrand, 33390 Berson.  

(décembre 2008)

 

Mélanges

 

La Matinée à l'anglaise, éd. Seghers, collection "Poésie", 1981.

L'expression "la matinée à l'anglaise", empruntée à Jean-Jacques Rousseau, désigne dans La Nouvelle Héloïse un après-midi de bonheur partagé par la société élective de Clarens (...) Il fallait détailler la substance de ce moment unique : il forme le noyau lyrique de cet ouvrage dont tous les fragments convergent vers une même transparence, pareille à une chambre d'échos.

extrait, p. 11.



Papiers froissés dans l'impatience, Champ vallon,1987.

Les Abeilles de l'invisible,  Champ vallon, 1990. 
 

Essais critiques

 

Henri Michaux, passager clandestin, Champ vallon, 1985.

Jacques Réda, le désastre et la merveille, Seghers, 1986.

La Voix d'Orphée, José Corti, 1989.

Léon Zack ou l'instinct de ciel,  La Différence, 1991.

La Littérature française depuis 1950, Hatier, 1991 (en collaboration)

La  poésie malgré toutMercure de France, 1995

"Ce que montre Jean-Michel Maulpoix, c'est que l'incertitude et la dépossession sont le chemin à inventer de notre force véritable. Car on n'écrit pas pour marquer, un peu à la façon des lapins, le lieu d'un pouvoir ou d'une maîtrise. Et la poésie est la preuve -parfois criante, souvent voilée - que nous n'appartenons pas qu'à nous-mêmes."

Dominique Grandmont, L'Humanité, 2 février 1996.


« Fureur et Mystère » de René Char, Gallimard, 1996.

"Sa poésie est révélation de la poésie, poésie de la poésie", a écrit Maurice Blanchot de René Char. Dans un ouvrage synthétique, Jean-Michel Maulpoix se fait l'éclaireur d'une parole oraculaire, parfois obscure pour ceux qui répugnent au commerce des Pythies... Pédagogue appliqué, il livre les clefs d'un recueil situé au coeur de l'oeuvre du poète, puisqu'il contient l'expérience des années essentielles : celles de la guerre."

Thierry Bayle, Le Magazine littéraire, février 1996. 



Poétique du texte offert, E.N.S éditions, 1996 (en collaboration)

Henri Michaux, corps et savoir, E.N.S éditions, 1998 (en collaboration)

La poésie comme l'amour, Mercure de France, 1998. 

"Dans le travail de sape de Michaux, par exemple, ou dans l'homme "malade du langage" (...) qu'inventa Louis-René des Forêts, Maulpoix repère les cassures, les rythmes brisés, le moi insituable et pluriel, la conscience malheureuse du lyrisme contemporain... Il analyse justement ce qu'il nomme un "lyrisme critique", un lyrisme qui ne se laisserait pas enfermer, tel Narcisse, dans un monde à sa seule image;3

Patrick Kéchichian, "Le lyrisme, lieu vif de la poésie moderne", in Le Monde , 19 mars 1998.


Henri Michaux, peindre, composer, écrire, éditions Gallimard, 1999.

Catalogue de l'exposition Michaux de la Bibliothèque nationale, réalisé en collaboration avec Florence de Lussy.


Du Lyrisme, éditions José Corti, 2000, 446 pages.

  À l’origine de ce volume est un essai, La voix d’Orphée, publié sous cette même couverture en 1989, et auquel j’ai récemment souhaité apporter quelques modifications en vue de sa réédition.

     Jugeant utile de le nourrir d’un plus grand nombre d’informations concrètes, susceptibles de servir l’entente de la notion de lyrisme, à un moment où celle-ci est l’objet d’un certain regain d’intérêt, j’ai ajouté au texte initial plusieurs nouveaux chapitres : sur l’histoire du néologisme, l’ode, l’élégie, l’inspiration, la voix… Ces ajouts furent bientôt tels que le texte initial doubla de volume : un nouveau livre vit le jour…

     Écrire sur le lyrisme, sans doute est-ce donc osciller sans cesse entre l’adhésion et le refus. Gagné tantôt par la ferveur, tantôt par le soupçon. Tantôt convaincu, tantôt irrité. Et c’est risquer à tout moment de s’y laisser aller soi-même. Pour résister autant que possible à de telles sautes d’humeur, je me suis surtout attaché à lester cet ouvrage de citations nouvelles et de descriptions historiques, souhaitant simplement contribuer ainsi à enrichir la compréhension d’une notion dont il appartient en définitive à chacun de se faire sa propre idée.

("Quatrième de couverture" de l'ouvrage).


Le poète perplexe, éditions José Corti, février 2002.


     "Multipliant les exemples et les interrogeant avec autant de sensibilité que de rigueur – et voici Ponge, Jaccottet, Deguy après Baudelaire, Rimbaud, Mallarmé, voici Supervielle et Schéhadé, du Bouchet, Nathalie Sarraute et Novarina – Jean-Michel Maulpoix montre que derrière les masques et loin des chapelles, les poètes, qui habitent tous la même maison sans mur ni toit ni porte, s’accordent finalement sur le fait de chercher, chacun à sa manière, « la force de l’invisible qui est attestée par l’écriture et par elle seule », comme l’écrit Botho Strauss dans L’Incommencement. Et si « la poésie est inadmissible » (dixit Denis Roche), c’est bien que son existence de grain de sable continue de déranger et qu’être poète en ce temps de laminage de la pensée par le profit est encore une façon de résister, d’être, comme disait Achille Chavée, « un vieux peau-rouge qui ne marchera jamais dans une file indienne ». Ce que démontre, preuves à l’appui, clefs en mains, le vibrant essai de Jean-Michel Maulpoix."


   
  Guy Goffette, Petite météorologie d'un marcheur de mots, Quinzaine littéraire du 1er mars 2002.


Adieux au poème, éditions José Corti, mars 2005.

Ceci est un livre d’adieux à ce qui se perd ou qui a déjà disparu : le poème, tissage de figures, objet de beauté, densité de faits de langue, respiration accélérée ou très lente de la pensée. Évidence et perplexité.
         La poésie sur sa fin se retourne mélancoliquement vers les voix chères qui se sont tues. Le poème, tel que nous l’avons aimé, dit-elle, est un objet perdu.
         Dire adieu : c’est signifier pourtant que quelque chose doit encore être écrit… En souvenir du poème. Comme on viendrait entretenir sa tombe pour en garder mémoire. Ou construire sa dernière demeure : une simple boîte clouée. « Le minuscule tombeau, certes, de l’âme. »

Extrait de la Préface



musique

La musique inconnue, éd. josé Corti, 2013

"La musique me reste inconnue. Je ne suis pas musicien, et le corps du seul instrument dont je joue est rempli d’encre noire… Aussi ne lira-t-on pas dans ce livre, à proprement parler, une étude sur la musique, mais une suite d’essais sur certaines idées que l’écriture poétique s’en fait et sur les songeries qu’elle développe à son propos. Puisque depuis toujours « les routes de musique et de poésie se croisent »,  les pages qui suivent s’attardent un peu sur ce que pensent les mots de la belle inconnue qui s’éloigne…"


la poésie a
                                              mauvais genre
 La poésie a mauvais genre, éd. José Corti, 2016

"À travers les essais de La poésie a mauvais genre, Jean-Michel Maulpoix poursuit une réflexion critique qu’il n’a jamais séparée de son écriture poétique1. On retrouve ici les fondamentaux de sa lecture de la poésie moderne et contemporaine : si la poésie a perdu son audience et son aura, si elle n’est plus un « hyper genre » (p. 8), c’est à mettre au compte de la crise du lyrisme depuis Baudelaire. On mesure le potentiel nostalgique d’une telle position, et il s’exprime au passage dans certaines pages sur Apollinaire et Perse, mais ce n’est pas le ton dominant. « S’il reste encore aujourd’hui des chants à chanter, c’est où, quand, comment, pourquoi, et dans quelles formes, en faisant preuve de quelle espèce de vigilance ?"

Antoine Emaz CCPM
 

Ouvrages traduits en langue étrangère  (choix)

 

Compendio di teologia ad uso degli angeli, traduction d'Aurelio Valesi, Ed. Il Melangolo, Gênes, 1990.

Dans la paume du rêveur, traduction de Kaoru Udo, éditions France-Do, Tokyo, 1992.

La Voce di Orfeo, saggio sul lirismo, traduction de Paola Tomaselli, éditions Hestia, Milan, 1994.

Émondes, traduction de Kaoru Udo, éditions France-Do, Tokyo, 1995.

Une histoire de bleu, traduction en japonais par Kaoru Udo, Tokyo, 1999.

La Cabeza de Paul Verlaine, éd. Bassarai, Espagne, 2004

"Maulpoix es un nombre a tener pero que muy en cuenta. Por eso este leve anticipo nos sabe a poco. Miguel Casado lo presenta como un cruce entre el pliegue y la divagación. Nosotros lo vemos entre el diorama y el emblema. En el espacio europeo de la lírica Maulpoix se nos presenta no sólo como un poeta lúcido sino como un necesario pensador."

Jaime Siles, El cultural, 17/02/05


Une histoire de bleu, Presses Universitaires d'Ewha, Corée du Sud, avril 2005, traduction en coréen par Seon ah-Chung.


A matter of blue, traduction par Dawn Cornelio, éd. Boa, U.S.A, 2005  

(édition américaine d'Une histoire de bleu)

A Matter of Blue has gone through multiple French printings and is noted poet, essayist, and critic Jean-Michel Maulpoix's most publicly and critically acclaimed book.  Throughout the collection, prose poems and blank verse operate on a recognizable, accessible level, offering a narrative voice struggling for understanding in a postmodern, sometimes desolate world.  "In A Matter of Blue Jean-Michel Maulpoix uses the color blue to encompass melancholy and nostalgia, but also the joy and hope inherent in life.  Even if the gods' presence can no longer be taken for granted, blue still remains to accompany us in our daily lives, although it may suffer from fatigue and be unsure of its own strength." 

Dawn Cornelio from the translator's introduction. 

 

Eine Geschichte vom Blau, traduction de Margret Millischer, Erata ed. Leipzig, 2008. édition bilingue, 187p.

"Der Farbe des Meeres und des Himmels, der Farbe von Felswänden und 
Regen ist dieses Buch gewidmet. Neun Episoden beschreiben jenes Blau, 
das nicht nur für Sehnsucht und Hoffnung steht, sondern für das Leben 
selbst. Wäre die Farbe ein Wort, sähe es sich von Maulpoix in eine Geschichte 
aus Liebe, Fernweh, Freude und Leid verwandelt, in der sich das 
Schicksal der Menschen spiegelt. In Landstrichen, Worten und 
Geräuschen findet der Dichter das Blau, beschwört es herauf zu einem 
Tanz von Bildern, die ineinander greifen und zu klangvollen Prosagedichten 
verschmelzen. "


Kékversek, traduction hongroise d'Une histoire de bleu, accompagnée d'extraits de L'Ecrivain imaginaire et d'une préface, par Enikö Sepsi, Typotex éd, Budapest, 2008, 150 p.


O Modrini, traduction slovène d'Une histoire de bleu, par Nadja Dobnik, éd. Poetikonove Lire, Ljubljana, 2008, 126 p.


Le monologue de l'encrier. The inkwell's monologue (Traduction par Dawn Cornelio)

Halifax (Canada) : Editions VVV Editions, 2005.

ISBN 0-9732098-5-2.

Recueil inédit de l’auteur de Une histoire de bleu, Domaine public, Chutes de pluie fine, avec une traduction de Dawn Cornelio, spécialiste de la poésie de Maulpoix.

édition bilingue

Lire une présentation par Michaël Bishop

Traductions partielles (anthologies)

 

Extraits de Ne cherchez plus mon coeur et de Portraits d'un éphémère, traduits par Alexandra Oledzka-Frybesowa, in Wspolczesni Poeci Francuscy ktorych nie znamy, Pologne, 1994.


Extraits de Dans l'interstice, traduits par Andrew Rothwell, dans l'anthologie bilingue "The new french poetry", réalisée par David Kelley et Jean Khalfa, Bloodaxe Books editor, Newcastle.

Extraits d'Émondes, de Dans la paume du rêveur et de Dans l'interstice, choisis, présentés et traduits en portugais (Brésil) par Mário Laranjeira, dans l'anthologie Poetas de França Hoje, 1945-1995 publiée aux éditions de l'Université de São Paulo, Brésil, en 1996.



Extraits d'Une Histoire de bleu traduits par Camilla Gjorven, in Det naeres exotica, anthologie de poésie française contemporaine, Oslo, 1998

Extraits d'Une histoire de bleu, traduits par Dawn Cornelio, in Poetry, Chicago, oct-nov.2000.

Extraits d'Une histoire de bleu et de Domaine public, traduits par Giani d'Elia, in Nel Pieno Giorno dell'oscurità, Antologia della poesia francese contemporanea, a cura di Fabio Pusterla, ed. Marcos y Marcos, 480 p, automne 2000.

Extraits du Précis de théologie à l'usage des anges, et autres textes, parus dans la Petite anthologie de poésie française publiée par AnneStruve Debeaux aux éditions Schichosha à Tokyo. Avril 2001.

"Paciencia" y otros poemas, in Una Montana de voces, Antologia de poesia contemporanea de expresion francesa, par Jorge Najar, Embaja de Francia en Paraguay, 2001.


"Le ciel d'en-bas", extrait de Chutes de pluie fine, traduction en russe par Anastasia Vinogradova (Moscou). Automne 2001.


"Le marchand de couleurs", extrait d'Une histoire de bleu, traduction en anglais par Dawn Cornelio, dans la revue Poetry NZ 23, éditions Brick Row, Auckland (New Zealand) et Palm Springs (California, USA). Novembre 2002.


Choix de poèmes traduits en anglais par Dawn Cornelio sur le site Double room, journal of prose poetry. (2004)

 

Choix de poèmes traduits en anglais par Dawn Cornelio sur le site "The other Voices International Project" (2004)


Poèmes traduits en polonais dans l'anthologie de Krystyna Rodowska Na Szali Znakow, parue à Wroclaw en 2007

"Extraits d'Une histoire de bleu" traduits en Danois par Merete Nissen dans "Fire franske digtere", anthologie, éditions Legenda 7, Copenhague, mai 2008

Émissions radiophoniques (choix)



"Le Mal de la lumière", dans le cadre de la série "Les Poétiques", enregistré au Théâtre du Rond-Point, à Paris, le 28 janvier 1999, avec Daniel Mesguich, Julie Denisse, musiques créées par Bobby Rangell. Série d'émissions réalisées par André Velter et Claude Guerre.

Que peut la poésie ? Du lyrisme contemporain, Émission de Thierry Genicot, RTBF (Radio 1), le 23 septembre 2000 à 19h 10. Émission de 30'.

"Nouvelles de la poésie", avec Michel Deguy, Répliques, émission animée par Alain Finkielkraut, France culture, le 17 mars 2001

"Écrire la poésie", dans le cadre des Chemins de la connaissance, émission de Jacques Munier, France culture, le 7 mars 2005
 

Films & vidéos

 
  • Promenade poétique dans le XXème siècle, entretien avec J.B.Para, CNED, 2001, durée 106 mn. Référence CNED : M V107 V
  • A la recherche de Vincent Van Gogh, avec Christian Gardair, DVD, 2004
  • Vidéo : "La découverte de l'Amérique", intervention au colloque "l'Art de la Ville" qui s'est tenu à l'Université Toulouse-Le Mirail du 6 au 8 novembre 2008. Lecture partielle d'un ouvrage resté inédit, "L'Amérique n'existe pas".
 

CD musicaux

 

Tantra à l'usage des anges (Webbed Hand 058)

A multimedia performance recorded live in Carpi at "la Fonoteca", december 1999.

Webbed Hand welcomes the work of Marco Lucchi, a noted and very skilled musician who has distinguished himself in Europe for his work in the experimental, new age, and electronica genres.

This album is the audio document of a multimedia performance which took place in 1999, based around the texts of French poet Jean Michel Maulpoix, who took part in this event. The music was composed and performed by Marco Lucchi, with the accompaniment of other musicians and vocalists. The performance was a very visual event too, with dance, lights, and projections.

Click here to listen to an audio stream (m3u) or download "Tantra à l'usage des anges"

 


 Ouvrages à consulter

 

  • Christian DESCAMPS, Poésie du monde francophone, Le Castor astral, 1986.
  • Robert SABATIER, La poésie du XXème siècle, T. 3, Albin Michel, 1988.
  • Bruno GREGOIRE, Poésies d'aujourd'hui, Seghers, 1990.
  • Revue Moebius : Panorama de la poésie française contemporaine, Triptyque, Montréal, 1991.
  • Alain BOSQUET, Anthologie de la poésie contemporaine, Le Cherche-midi, 1994.
  • André VELTER, Poésie studio, Poésie/Gallimard, 1999.
  • Michel JARRETY, Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours, P.U.F, 2001.
  • Monique PETILLON, A mi-voix, éditions Farrgo, 2006
  • Guy GOFFETTE, La mémoire du coeur, Gallimard, 2013

 

 

Études universitaires

 

  • Carole TOUTAIN, Ecrire l'éphémère, mémoire de D.E.A réalisé à l'Université de la Sorbonne nouvelle sous la direction de Madame Claude Debon, 1995.
  • Sabine WOLTERS, Une poétique de la couleur, mémoire de maîtrise réalisé à l'Université de Metz, sous la direction de Madame Jeanine Baude.
  • Nelly CARNET, Le lyrisme impersonnel dans "Un dimanche après-midi dans la tête", Mémoire de D.E.A réalisé sous la direction de Michel Collot à l'Université Paris X, 1996.
  •  Gabriel Grossi, "La Basse continue dans l’œuvre poétique de Jean-Michel Maulpoix", thèse de doctorat soutenue en janvier 2015 à l'Université de Nice Sophia-Antipolis, sous la direction de Béatrice Bonhomme.

  • Sarah Druet : "Jean-Michel Maulpoix dans le domaine public de la poésie, une nouvelle quête d'impersonnalité", in Contemporary French poetics, ouvrage collectif dirigé par Michael Bishop et Christopher Elson, éd Rodopi, Amsterdam-New York, 2002, pp. 113-124.

 

 

Choix d'articles critiques

 

  • Bertrand VISAGE, "Lecture de la nuit", in La Quinzaine littéraire, mai 1978.
  • Benoît CONORT, "Retour du lyrisme", in La Quinzaine littéraire, n° 350, juin 1981.
  • Marc LE BOT, "Dans la paume du rêveur", in Nouvelle Revue française, avril 1985.
  • Gérard NOIRET, "Entre douceur et agressivité", in La Quinzaine littéraire, n° 479, février 1987.
  • Daniel DELAS et Tristan HORDE, "Jean-Michel Maulpoix", in Le Français aujourd'hui, n° 83, septembre 1988.
  • Gérard NOIRET, "Acide dans le plaisir", in La Quinzaine littéraire, n° 558, juin 1990.
  • Olivier BARBARANT, "Les Abeilles de l'invisible", in Nouvelle Revue française, n° 453, octobre 1990.
  • Yves LECLAIR, "Portraits d'un éphémère", in Ecole des Lettres II, n° 9, 1990-1991.
  • Richard MILLET, "Vers le défaut de poésie", in Accompagnement, éd. P.O.L,1991.
  • Gérard BOCHOLIER, "Une Histoire de bleu", in Recueil, n° 26, éditions Champ vallon, 1993.
  • Gérard NOIRET, "En quête d'un ailleurs improbable", in La Quinzaine littéraire, n° 615, janvier 1993.
  • Maurice NADEAU, "Un amoureux du langage", in La Quinzaine littéraire, 16 mars 1994.
  • Hugo MARSAN, "La Vie absente", in Le Monde, 24 juin 1994.
  • Jacques CELS, "L'Ecrivain imaginaire", in Le Mensuel littéraire et poétique, n° 223, Bruxelles, septembre 1994.
  • Guy GOFFETTE, "L'Ecrivain imaginaire", in Recueil, n° 31, juin 1994.
  • Pascal MAILLARD, "L'Ecrivain imaginaire", in Europe, octobre 1994.
  • Sarah LAWALL, "Une Histoire de bleu", in World litterature today, n°4, University of Oklahoma Press, Automne 1994.
  • Laurent LEMIRE, "Maulpoix, le retour du lyrique", in La Croix, 28 janvier 1996.
  • Brian EVENSON "La poésie malgré tout", in World Literature today, Autumn 1996.
  • Patrick KECHICHIAN, "Le lyrisme, lieu vif de la poésie moderne", Le Monde, 19 mars 1998.
  • Charles DOBZYNSKI, "Du lyrisme en circulation", Europe, n°828, avril 1998
  • Corinne BAYLE, "Domaine public" et "La Poésie comme l'amour", in Revue de Belles Lettres, GEnève, n°1/1998.
  • Gaspar HONS, "Jean-Michel Maulpoix, passeur et passager du poème", in Le Mensuel littéraire et poétique, n°260, Bruxelles, mai 1998.
  • Michel COLLOT, "Lyrisme et réalité", in Littérature n°110, 1998.
  • Catherine PORTEVIN, "Le Lyrique du quotidien", in Télérama, n° 2566, 17 mars 1999.
  • Eliane DAL MOLIN, Jean-Michel Maulpoix, in Sites, volume 3, issue 2, 1999.
  • Lucette FINAS, sur "L'Instinct de ciel", Nouvelle revue française, n° 555, octobre 2000.
  • Laure HELMS, "La couleur du rêve", sur Pas sur la neige, Nouvelle revue française, juin 2004.
  • Monique PETILLON, "Les ailes du désir", in A mi-voix, entretiens et portraits, Farrago, 2006
  • Alain DUAULT, "En lisant Jean-Michel Maulpoix", Nouvelle revue française, juin 2006