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bibliographie 

des ouvrages publiés par Jean-Michel Maulpoix

Livres Maulpoix


Poésie & Prose


"Locturnes , éd. Lettres nouvelles/Maurice Nadeau, Paris, 1978.

"Ce qui étonne chez ce jeune poète, c'est la "précipitation" (au sens chimique) d'une inspiration ailée dans l'ordonnancement d'une forme lapidaire, cristalline. Nul mot, nulle virgule à retrancher : nous sommes dans la perfection du dire, dans son mouvement comme dans son étendue, au plus proche du secret (et noué) à la grande table où s'orientent les horizons."

(Maurice Nadeau, extrait de la "quatrième" de couverture du livre.)


La Parole est fragile, Imprimerie de Cheyne, Le Chambon sur Lignon, 1981.

Des mots qu'il eût aimé écrire lui venaient à la tête, des phrases précieuses qui lui faisaient fête, réchauffant son coeur, sans rien nommer pourtant de façon précise. Ce n'étaient pas vraiment des signes, mais d'invisibles fils qui brillaient dans l'air, comme les oiseaux pourraient en transporter s'ils transportaient pour la becquée des vers luisants en pleine nuit

(extrait, p. 22).


Émondes, première éd. Solaire, 1981. Deuxième édition, revue et augmentée,  éd. Fata Morgana, Montpellier, 1986.

La poésie est partagée tout entière entre le désir du pays qui n'existe pas et le besoin du lieu commun : entre l'ailleurs et le poncif, ses deux génies contradictoires.

(extrait, p. 17)


Dans la paume du rêveur, éd. Fata Morgana, Montpellier, 1984, 72p.

Que savons-nous de la fenêtre grise où la nuit montre tout à coup son visage de faïence ? Lorsque mourir cogne à la vitre, la chambre est un coffret odorant de bois clair.

(extrait, p. 15)


Un dimanche après-midi dans la tête, P.O.L, 1984 

Une édition nouvelle (revue et modifiée) de ce livre a paru au Mercure de France en 1996 


Ne cherchez plus mon coeur,  P.O.L, 1986

Prix Max Jacob



Précis de théologie à l'usage des anges, dessins d'Alecos Fassianos, Fata Morgana, 1988.


Ephémère

«Ce pourrait être sur une plage où souffle un vent maussade à la fin de l'été. Il importe qu'en cet endroit la terre soit plate et basse, avec de larges perspectives, des bouteilles à demi enfouies dans le sable et des papiers qui volent. Il y aurait aussi de frêles cabines blanches en contrebas de la promenade, des sortes de confessionnaux ou de minuscules chapelles aux portes closes dont l'unique ornement serait une espèce de rosace découpée dans le bois peint.»


Dans l'interstice, Fata Morgana, 1992.


Une
                                        histoire de bleu

Une Histoire de bleu, Mercure de France, 1992.

"Une histoire de bleu épouse le rythme de la mer, l'énigmatique régularité de la marée, l'étendue infinie, le mouvement ininterrompu, le lyrisme des vagues, la peur puis le repos résigné, la plénitude d'une pluie fine qui descend du ciel. Ce long poème explore nos désire d'infini : bleus sont la mer, l'écriture, Dieu, l'amour, la mort, et toutes nos chimères. Que cette poésie, comme les petits poèmes en prose de Baudelaire, est limpide à apprendre par coeur"

Catherine Portevin, Télérama, 25 novembre 1992 


Imaginaire

L'Écrivain imaginaire, Mercure de France, 1994

"Dans un livre très intime, l'Écrivain imaginaire, Jean-Michel Maulpoix affronte le thème inépuisable de la création littéraire. Sous l'apparence policée d'un essai délicat et mélancolique, il creuse au plus secret d'un métier tabou et, à force d'humilité, en souligne l'aride magnificence."

Hugo Marsan, Le Monde, 23 juin 1994.


 Dimanche
  • Un dimanche après-midi dans la tête, Mercure de France, 1996 (nouvelle édition)
(Dans sa première édition, en 1984, chez P.O.L, ce livre avait obtenu le Prix Max Jacob)

"En 1984, paraissait Un dimanche après-midi dans la tête chez POL. Son auteur avait 32 ans. L'ouvrage, réédité aujourd'hui par le Mercure de France, nous permet de constater que le recueil n'a rien perdu de sa force. Maulpoix emprunte à Michaux le goût de la précision, de la phrase efficace, de l'image sans sensiblerie."

Laurent Lemire, La Croix, 28-29 janvier 1996.

 


Domaine public

Domaine public, Mercure de France, 1998. 

"Dans Domaine public, Maulpoix sort de sa réserve habituelle, et travaille à la manière des romanciers et des biographes sur ce matériau brut qu'est une vie. Ici, la sienne. Il fait sauter les barrières artificielles qui séparent l'écrivain, l'intellectuel et "l'homme"! Il pratique une sorte de nu intégral pudique, révélant avec le même frisson, la même intensité, l'enchevêtrement harmonieux de ses passions poétiques et de ses passions amoureuses."

Michèle Gazier, Télérama, 25 février 1998.


Instinct


«Je consacrai naguère un petit opuscule au filigrane bleu de l'âme. À la force d'aimantation du large, nos stations prolongées sur les quais, les yeux vers quels lointains tournés ?
Nous rêvions d'autre chose, inexorablement.
Ce n'était pas d'Azur diaphane que je parlais : loin des cieux éthérés, toute l'épaisseur et la substance, en nous, de cet instinct de ciel, sa manière par exemple de respirer l'odeur de sel, d'aller pleurer au cinéma, ou de choisir, l'hiver, pour la tiédeur, des pulls et des chemises...»


Chutes
                                          de pluie fine

«Mes bagages à peine déposés dans l'une de ces chambres d'hôtel où les sommeils humains se mélangent, ce sont les rues et leurs passants qui me réclament. Je marche à l'aventure, peu soucieux des itinéraires. Un carnet m'accompagne. De vol ou de route, il enregistre. Il retient les phrases de mes pas. La douceur de l'air sur la peau. Ou les méandres compliqués de l'amour et de la pensée. Toutes les villes voyagent dans mon corps.
En route vers les lointains, je cherche le plus proche. Quelques averses de pluie fine dans l'intervalle... Des chutes de ciel, des chutes de signes : ma table d'écriture et d'orientation.»


Pas suir la neige

«Quelqu'un marcherait sur la neige, sous un ciel jaune et gris d'hiver. À pas lents, un peu lourds, qui se rapprochent ou qui s'éloignent. Juste une silhouette, enveloppée dans un manteau de laine noire. Un rudiment de signe sombre cerné par la blancheur. Allant, sans que l'on sache pourquoi, ni vers où. Devant lui, nul chemin visible. Seulement l'hiver qui tombe, recouvrant sans un bruit l'empreinte de ses pas sur la neige.
Quelqu'un marche dans le silence. Quelqu'un s'efface dans l'invisible. Sans paroles, sans parfum. Personne à son côté. Parfois levant la tête. Parfois baissant les yeux. Mais c'est en lui que tombe la neige où il continue de marcher.
Neige : le nom d'autre chose où chaque pas s'enfonce de son poids d'énigme.»


Une
                                        histoire de bleu
  • Une histoire de bleu suivi de L'instinct de ciel - Préface d'Antoine Émaz - Collection Poésie/Gallimard (n° 412), 2005
«Une histoire de bleu date de 1992, L'instinct de ciel, de 2000. Ces œuvres de la maturité succèdent à des volumes de poésie et d'essais ; à huit ans de distance, les deux titres se font écho dans leur questionnement du bleu, du blues, face à l'immense de la mer ou du ciel. Ce n'est pas là pur oubli de la terre, juste un lucide constat d'une marée basse de l'Histoire : "Pas de vagues, surtout pas de vagues, se répètent ceux qui les gouvernent. Il faut tenir jusqu'au printemps. Mais le printemps ne viendra plus. C'est l'hiver. On attend la neige." Ou bien : "La comédie humaine récite avec des couacs sa monotone histoire aux terrasses des cafés et sur les bancs publics de partout". "Grise est la demeure du présent". Dès lors, l'écriture va se fixer sur la persistance fragile de vivre à travers les amours et les morts, le quotidien simple des "journaux du soir" ou du "carnet d'un éphémère".On aurait cependant tort de penser à une poésie narcissique : si le "je" est présent, il est diffracté à travers d'autres figures : tu, il, on, nous... Ce mouvement dans l'énonciation est une des structures d'Une histoire de bleu. Le poète se détache des hommes autant qu'il se confond dans leur humanité sans gloire, mais désireuse de beauté. La poésie de Maulpoix tient aussi bien à l'aveu des défaites, des bleus à l'âme, qu'à sa résistance instinctive au nihilisme. Autrement dit, c'est une œuvre qui touche par ses tensions internes et sa capacité de sourdine. A kind of blue.»
Antoine Émaz.

Boulevard des capucines

Le Boulevard des capucines ne doit pas son nom à ces petites fleurs simples, de couleur orangée, jaune ou rouge, qui grimpent en été le long des vieux murs, mais à l’ordre des capucins, ainsi nommés à cause de leur vêtement, fait d’une tunique grossière et d’une capuche longue et pointue.
Il existait naguère, près de l’actuelle Place Vendôme, un Couvent des capucines, où fut enterrée Madame de Pompadour. Ce couvent fut détruit.


Journal d'un enfant sage

Que se passe-t-il dans la tête d'un petit garçon? Pour répondre à cette question, Jean-Michel Maulpoix donne la parole à Louis. Et nous voilà transportés, comme par enchantement, dans le monde inconnu d'un enfant de trois ans, à la fois proche et lointain...
Sensible, émouvant, souvent drôle, ce Journal d'une enfant sage est le livre d'un écrivain qui sonde les mystères de l'enfance et celui d'un père qui témoigne de sa tendresse infinie pour son fils.


le voyageur à son retour

  • Le voyageur à son retour, éd. Le Passeur, 2015
"Tout le monde aime voyager. L’homme seul (le contraire du solitaire), l’homme esseulé, entend peupler cette solitude, paysage de contemplation dont il n’est plus très familier. Il n’est fait, cet homme, que de mots, de visages, de gestes empruntés. Il vit, en quelque sorte, au-dessus de ses moyens."

Julien Brocard, in "Quatre lectures du voyageur".





Hirondelle rouge
Dans cette Hirondelle rouge, dont le titre fait écho aux toiles oniriques de Joan Miró ("L’Hirondelle éblouie par l’éclat de la prunelle rouge"), Jean-Michel Maulpoix évoque avec beaucoup de pudeur ses parents disparus. En des tableaux très courts, il dresse d'eux des portraits fragmentaires et intimes. Comment continuer à vivre et à écrire, telles sont les questions que pose le fils et que tente de résoudre le poète.
«Qu’opposer d'autre à la nuit que la phrase muette du désir?» Avec une prose poétique inimitable, Jean-Michel Maulpoix livre un récit qui tient autant du tombeau que de l’autobiographie, où l’écriture, la vie et la mort sont étroitement mêlées.

(Prix Roger Kowalski, Prix Alain Bosquet)



« Jean-Michel Maulpoix n'écrit pas pour tenir le désespoir à distance, au contraire, il donne des mots au chagrin qui le dévaste. »

Le Monde des Livres - Éric Chevillard

jour
                                        venu
«Lorsque mon père puis ma mère disparurent, j’écrivis L’hirondelle rouge, livre dans lequel j’évoquais la fin de leur vie et cherchais à la douleur une issue. Mais la parution de cette suite de proses ne mit pas un terme au travail de deuil : j’écrivis encore, durant plusieurs mois, des pages, parfois violentes, où je devais aussi bien continuer de creuser la plaie d’angoisse ouverte par la perte de mes parents que formuler avec plus de force ce désir de vivre dont l’apparition rêvée d’une hirondelle rouge avait un temps figuré le retour…
Ainsi est né Le jour venu, d’abord affrontement direct avec l’ombre de la mort qui menace, puis accession à une sorte de paix dans la simple lumière d’un jour qui se lève. Quel est le point commun aux deux faces de ce livre, l’une obscure et l’autre lumineuse, sinon l’idée d’attachement? L’écriture, qui noue des mots ensemble, veille sur nos liens : attachement aux êtres chers et à leur mémoire, à ce monde et à sa beauté, à la terre qui nous porte comme à la langue que nous parlons et qui permet de maintenir le fil de la présence.»

rue des fleurs

Rue des fleurs (poèmes), Mercure de France, 2022

Éditions à tirage limité


Voix blanches, manuscrit de poèmes tiré en sérigraphie, Association Triangle, Houilles, 1979 et 1980.


Limbes, L'Apprentypographe, Harnoncourt (Belgique), 1983.

Minuscules tombeaux, avec des dessins de Christian Gardair, Éditions Hautécriture, La Villedieu, 1987.


Recherche du soleil levant, Aquarelles de Christian Gardair, Fata Morgana, 1990.

Le Bouton de nacre, conte, éditions Nahu ja, gravures de Philippe Blanc, 1992.


Chemins de traverse, Encres d'Henri Michaux, La Maison des amis des livres, Paris, 1994.


beaujour
  • Le Beau jour, avec des photographies de Patrick Bogner et Stéphane Spach, éditions Le Bateau de papier, Strasbourg, 1994.

‎Strasbourg, Bateau de Papier, 1994. Grand in-4 (370x275mm) relié en cartonnage d'éditeur noir sous jaquette illustrée, 152 p. Très beau livre de photographies. Les auteurs nous font visiter l'Alsace en ballon et nous la font découvrir depuis les airs. On se rend alors compte de l'existence d'un paysage tout en camaieu de couleurs, en géométrie, en symétrie et en cassures. Magnifiques couleurs.


Au Pays de l'eau et du lézard blanc, Hanoï, 1999. 


Élégie de novembre, poème accompagné de photographies de Tzu Chen Chen, éd. TranSIGNUM, Paris, 2005.


Mélanges


La
                                        Matinée à l'anglaise
La Matinée à l'anglaise, éd. Seghers, collection "Poésie", 1981.

L'expression "la matinée à l'anglaise", empruntée à Jean-Jacques Rousseau, désigne dans La Nouvelle Héloïse un après-midi de bonheur partagé par la société élective de Clarens (...) Il fallait détailler la substance de ce moment unique : il forme le noyau lyrique de cet ouvrage dont tous les fragments convergent vers une même transparence, pareille à une chambre d'échos.

extrait, p. 11.



Papiers froissés dans l'impatience, Champ vallon,1987.

Les Abeilles de l'invisible,  Champ vallon, 1990. 

Essais critiques


Henri Michaux, passager clandestin, Champ vallon, 1985.

Jacques Réda, le désastre et la merveille, Seghers, 1986.


La Voix d'Orphée, José Corti, 1989.

Léon Zack ou l'instinct de ciel,  La Différence, 1991.

La Littérature française depuis 1950, Hatier, 1991 (en collaboration)

La poésie
                                        malgré tout
La  poésie malgré tout,  Mercure de France, 1995

"Ce que montre Jean-Michel Maulpoix, c'est que l'incertitude et la dépossession sont le chemin à inventer de notre force véritable. Car on n'écrit pas pour marquer, un peu à la façon des lapins, le lieu d'un pouvoir ou d'une maîtrise. Et la poésie est la preuve -parfois criante, souvent voilée - que nous n'appartenons pas qu'à nous-mêmes."

Dominique Grandmont, L'Humanité, 2 février 1996.


René Char
  • « Fureur et Mystère » de René Char, Gallimard, 1996.

"Sa poésie est révélation de la poésie, poésie de la poésie", a écrit Maurice Blanchot de René Char. Dans un ouvrage synthétique, Jean-Michel Maulpoix se fait l'éclaireur d'une parole oraculaire, parfois obscure pour ceux qui répugnent au commerce des Pythies... Pédagogue appliqué, il livre les clefs d'un recueil situé au coeur de l'oeuvre du poète, puisqu'il contient l'expérience des années essentielles : celles de la guerre."

Thierry Bayle, Le Magazine littéraire, février 1996. 


Poétique du texte offert

La "poétique du texte offert" intéresse un large corpus d'ouvrages lyriques: offrandes funèbres ou amoureuses, textes religieux ou poésies de circonstance.... Ces oeuvres ne sont pas seulement anciennes, liées à des pratiques liturgiques ou poétiques aujourd'hui tombées en désuétude; leur nombre s'est enrichi à tous les âges de notre culture. L'étendue et la relative indétermination de cette catégorie de textes s'accroît également du fait qu'à la typologie des formes relevant explicitement de l'offrande, s'ajoutent ces grands poèmes louangeurs que sont par nature les odes et les hymnes. On est dès lors conduit à se demander si ce geste même de "donner" et d'offrir un texte ne constitue pas une sorte de mise en abyme de l'écriture poétique elle-même, et si la poésie n'entretient pas dans son essence une relation spécifique à l'offrande.

Michaux corps et savoir
  • Henri Michaux, corps et savoir, E.N.S éditions, 1998 (en collaboration avec Pierre Grouix)

Ce volume réunit les contributions du "séminaire Michaux" qui s'est tenu à l'ENS de Fontenay entre 1996 et 1999. Il rassemble des études qui portent sur la question du corps, centrale chez ce poète qui entend "approcher le problème d'être" au travers de malaises et de violences réelles ou imaginaires dont le corps se fait le théâtre.

la
                                        poésie comme l'amour

"Dans le travail de sape de Michaux, par exemple, ou dans l'homme "malade du langage" (...) qu'inventa Louis-René des Forêts, Maulpoix repère les cassures, les rythmes brisés, le moi insituable et pluriel, la conscience malheureuse du lyrisme contemporain... Il analyse justement ce qu'il nomme un "lyrisme critique", un lyrisme qui ne se laisserait pas enfermer, tel Narcisse, dans un monde à sa seule image;3

Patrick Kéchichian, "Le lyrisme, lieu vif de la poésie moderne", in Le Monde , 19 mars 1998.


Henri Michaux, peindre, composer, écrire, éditions Gallimard, 1999.

Du
                                        lyrisme

À l’origine de ce volume est un essai, La voix d’Orphée, publié sous cette même couverture en 1989, et auquel j’ai récemment souhaité apporter quelques modifications en vue de sa réédition.

Jugeant utile de le nourrir d’un plus grand nombre d’informations concrètes, susceptibles de servir l’entente de la notion de lyrisme, à un moment où celle-ci est l’objet d’un certain regain d’intérêt, j’ai ajouté au texte initial plusieurs nouveaux chapitres : sur l’histoire du néologisme, l’ode, l’élégie, l’inspiration, la voix… Ces ajouts furent bientôt tels que le texte initial doubla de volume : un nouveau livre vit le jour…

Écrire sur le lyrisme, sans doute est-ce donc osciller sans cesse entre l’adhésion et le refus. Gagné tantôt par la ferveur, tantôt par le soupçon. Tantôt convaincu, tantôt irrité. Et c’est risquer à tout moment de s’y laisser aller soi-même. Pour résister autant que possible à de telles sautes d’humeur, je me suis surtout attaché à lester cet ouvrage de citations nouvelles et de descriptions historiques, souhaitant simplement contribuer ainsi à enrichir la compréhension d’une notion dont il appartient en définitive à chacun de se faire sa propre idée.

poète perplexe
« À côté des œuvres des poètes eux-mêmes, il y a dans ma bibliothèque quantité de livres sur la poésie, et quelques-uns sur l’écrivain, sur l’écriture. Très peu sur le poète... La critique a curieusement laissé cette figure à l’abandon.

Ayant un peu le goût des mots perdus, j’ai souhaité observer ici quelques figurations du poète, durant cette période dite moderne qui le voit précisément engager lui-même son propre procès. Et puisqu’il se portraiture volontiers en funambule, en sonneur de cloches, en pendu ou en araignée, on verra que ce sont pour beaucoup des affaires de cordes et de fils (d’encre) qui l’occupent. Perplexe, occupé à tisser des liens, penché sur son ouvrage plutôt que tourné vers l’Azur, le poète tardif est critique avant tout. Étudier ses figures, c’est dès lors s’inquiéter du maintien de la poésie ; c’est interroger son pourquoi, son sens et sa valeur. »


Adieux au poème
La poésie touche à sa fin. Elle s’achève à présent.

Peut-être n’y aura-t-il bientôt plus rien à écrire. Peu soucieux « d’extravaguer du corps », les contemporains renoncent à se mesurer à l’impossible avec des mots. Aussi bien que dans la marchandise, ils trouvent dans la stupéfaction leur content. Bousculés dans le tohu-bohu des villes, roulés dans la farine des images, ayant jeté l’éponge, ils ne cherchent plus guère à reprendre pied sur la terre dont ils se sont eux-mêmes exclus.
Ceci est un livre d’adieux à ce qui se perd ou qui a déjà disparu : le poème, tissage de figures, objet de beauté, densité de faits de langue, respiration accélérée ou très lente de la pensée. Évidence et perplexité.
La poésie sur sa fin se retourne mélancoliquement vers les voix chères qui se sont tues. Le poème, tel que nous l’avons aimé, dit-elle, est un objet perdu.
Dire adieu : c’est signifier pourtant que quelque chose doit encore être écrit… En souvenir du poème. Comme on viendrait entretenir sa tombe pour en garder mémoire. Ou construire sa dernière demeure : une simple boîte clouée. «Le minuscule tombeau, certes, de l’âme.»

Rilke

  • Rainer Maria Rilke, Lettres à un jeune poète, Gallimard, "Foliothèque", 2006.
« Ces Lettres à un jeune poète sont l'oeuvre d'un poète exemplaire. Elles ont été écrites par celui dont son ami Rudolf Kassner affirmait qu'il était poète "même quand il ne faisait que se laver les mains". Rilke vivait intégralement, absolument, la condition de poète, au point de ne pouvoir poser le dialogue humain, amical, fraternel, que dans l'espace d'une méditation sur le sens de son art. [...]
Cette correspondance tourne autour d'un motif central qui y revient obstinément : "que vous laissiez, patiemment et en toute confiance, cette grandiose solitude accomplir en vous son travail". De sorte que le nécessaire approfondissement de la confiance en soi l'emporte ici catégoriquement sur toute "éducation" littéraire. Rilke s'attache à fortifier le propre et le possible de son interlocuteur et de son lecteur. C'est à cela, sans doute, que tient pour une grande part le succès de ces lettres. Ce sont d'abord des lettres sur l'existence.(...)"

Pour un lyrisme critique
  • Pour un lyrisme critique, éditions José Corti, 2009.
Lyrisme critique : L’expression peut surprendre, tant il s’attache d’ordinaire au lyrisme une idée d’emportement peu propice à la réflexion. Et pourtant cette parole poétique fiévreuse et débordante, qui volontiers se nourrit de crises, ne saurait se réduire à l’épanchement d’une émotion. Elle porte de longue date la méditation à même le chant. Sous ses formes les plus modernes, elle constitue ce lieu critique où la poésie s’examine et se redéfinit elle-même.
En vers comme en prose, elle se pose des questions essentielles qui touchent à son pouvoir, ses limites et sa valeur. Voici la résistance et le savoir du poème mis en cause, aussi bien que son volume et sa forme, sa musique et son phrasé, son aptitude à la célébration ou son rapport avec le quotidien. Ainsi l’étude du lyrisme engage-t-elle à décrire les enjeux de la poésie et à dénombrer ses biens pour affirmer la continuité et le sens de sa tâche. C’est là une manière de répondre à l’impuissance et au désarroi qui la frappent.

Celan
                                        poèmes
  • Choix de poèmes de Paul Celan, présenté et commenté par Jean-Michel Maulpoix, Gallimard, Foliothèque.
Comment lire Paul Celan ? Sans doute n’est-il pas de réponse satisfaisante à cette question que tout lecteur ne peut manquer de se poser et qui d’emblée le mène jusqu’au cœur obscur de cette œuvre si étrange. La poésie de Paul Celan met sa propre lecture en difficulté par la nature même de son écriture. Elle ne se contente pas d’être ardue, elle rend incertaine la notion de compréhension, et, à travers celle-ci, notre relation même au langage. Plus spécifiquement, elle est faite pour nous dérouter, puisqu’elle tient délibérément en échec la maîtrise et l’aisance supposées d’un lecteur savant, et invite à établir une relation humble au poème, faite davantage d’imprégnation – par relectures successives – que d’efforts d’analyse. Ici, une voix s’attache à faire entendre les conditions dans lesquelles elle prend la parole et le sort qu’elle lui fait subir. Un souffle voudrait que l’on prête attention à sa respiration propre. Une main tendue espère le serrement d’une autre main.

la musique inconnue


  • La musique inconnue, éd. josé Corti, 2013
"La musique me reste inconnue. Je ne suis pas musicien, et le corps du seul instrument dont je joue est rempli d’encre noire… Aussi ne lira-t-on pas dans ce livre, à proprement parler, une étude sur la musique, mais une suite d’essais sur certaines idées que l’écriture poétique s’en fait et sur les songeries qu’elle développe à son propos. Puisque depuis toujours « les routes de musique et de poésie se croisent »,  les pages qui suivent s’attardent un peu sur ce que pensent les mots de la belle inconnue qui s’éloigne…"


Par
                                        quatre chemins
  • Par quatre chemins, Francis Ponge, Henri Michaux, René Char, Saint-John Perse, éditions Pocket, 2013.
L’objet de cet essai n’est pas seulement pratique : proposer une introduction à la lecture de quatre grandes œuvres poétiques du XXe siècle. Il répond également à un projet critique plus subjectif et personnel : affirmer la présence vivante de la poésie en un temps qui la néglige ou la dénigre. Il n’est en effet pas rare de lire aujourd’hui ici ou là des propos affirmant que le poème n’a plus lieu d’être et que la poésie est une « vieille lune » inadmissible, astre mort et tâche périmée… Certes, bien téméraire apparaîtrait celui qui se présenterait encore, à l’instar d’Hölderlin, comme un « Ange du jour », messager de la lumière, ou qui prétendrait toujours, comme Rimbaud, au titre de « suprême savant »… Les prophètes actuels sont plutôt de mauvais augure. Ainsi que l’écrivait René Char « Le temps n’est point votif et l’homme n’accomplit que des destins ruineux ». Cette époque n’est à coup sûr guère propice au poème entendu comme une célébration ou un éloge.

genre
La poésie n'est pas réductible à un genre. Elle excède les catégories et met à mal les définitions, tant elle n'a de cesse de "brûler l'enclos" (René Char) et "d'aller plus avant" (Paul Celan). Les essais réunis dans ce volume s'attardent sur quelques œuvres modernes qui, à des titres divers, manifestent ces franchissements (Guillaume Apollinaire, Rainer Maria Rilke, Maurice Blanchot, Christian Dotremont...). Ils esquissent par ailleurs plusieurs portraits de poètes, en chiffonnier, en arlequin, ou en épistolier... Ils illustrent une pensée de la poésie comme parole soucieuse de la vie terrestre et qui interroge notre finitude.

100 mots

  •     Les 100 mots de la poésie, collection "Que sais-je?", éd. P.U.F, mars 2018 - 9 euros.
    "Ce volume ne constitue ni un lexique idéal ni un dictionnaire abrégé de poétique. J'y ai simplement retenu quelques-uns des termes autour desquels s'organise mon entente de la poésie. C'est donc à travers le filtre d'un choix subjectif qu'une approche critique est ici proposée. Irréductible à une définition simple, la poésie incite à réunir autour d’elle une constellation de mots qui l'éclairent par facettes. Il y a là des verbes qui disent les gestes d'un travail (couper, lier) et d'autres qui désignent des mouvements du corps et de la pensée (se retourner, s'en aller). Il y a des substantifs qui marquent l'étendue d'un champ d'expérience (chair, terre, mémoire, désir), d'un espace préféré (paysage, jardin), ou d'objets (fenêtre, fontaine), ou d'états (fureur, mélancolie, douceur) et de formes (alexandrin, ode, fragment)… Il y a même des pronoms (je et tu) : c'est ainsi l'expérience humaine qui défile au gré de l'ordre alphabétique et déborde des livres. Peut-être est-cela même qu'il faut retenir de ce modeste lexique : la poésie est moins faite pour aboutir à un beau livre que pour nous rendre à la vie même."

élégie

  •     "Une histoire de l'élégie", essai  aux éditions "Pocket". 2018.
    "Qu’entendez-vous par élégie ? A cette simple question, la réponse est apportée le plus souvent sans grande hésitation : un poème plutôt plaintif, qui évoque la fuite du temps et déplore la disparition d’êtres chers. Cette définition, bien sûr, n’est pas fausse, et nombre de textes la confirment, mais elle ne rend pas compte de la variété, la souplesse, la profondeur réflexive, ni la sophistication  de ce genre dont les pages les plus nobles méditent sur le sort commun, évaluent nos raisons d’être, mesurent le prix réel des biens et des attachements terrestres, et mettent en avant des valeurs de lucidité et de courage. Il convient de le dire d’emblée : l’élégie peut être d’une richesse morale et philosophique tout opposée aux stéréotypes moqueurs qui n’y voient qu’un discours larmoyant recueillant les larmes de cœurs blessés dans des mouchoirs mouillés.

Anatomie du poète
  •  Anatomie du poète dans la collection "En lisant en écrivant",  éditions José Corti. (2020)
"De quoi est-ce fait, un poète ? De quelle conjonction étrange de chair et de mots ? Est-ce que cette sorte de créature dont certains disent avoir observé la disparition existe réellement ? N’est-ce pas là une chimère, une construction de la poésie même qui se plaît aux êtres de paille, de plume et de papier ? Pour dévider le fil de ces questions, voici déjà longtemps que je songe à esquisser une « anatomie du poète », au sens ancien du mot, tel qu’il fut utilisé en Angleterre, en 1621, par Robert Burton dans son Anatomie de la mélancolie, d’analyse méthodique, de mise à nu et en lumière.

100 mots de Verlaine
  •   "Les cent mots de Paul Verlaine", P.U.F, que sais-je, 2021.
Ni précis d’histoire littéraire, ni abrégé biographique, ce petit livre est un lexique qui invite à visiter l’imaginaire poétique de Paul Verlaine à travers ses motifs et ses formes. Or ce poète est déroutant par sa trompeuse simplicité : son œuvre illustre la poésie là où elle paraît la plus immédiate, mais s’avère la plus insaisissable. (lire la suite...)

Ouvrages traduits en langue étrangère 


Compendio di teologia ad uso degli angeli, traduction d'Aurelio Valesi, Ed. Il Melangolo, Gênes, 1990.

Dans la paume du rêveur, traduction de Kaoru Udo, éditions France-Do, Tokyo, 1992.

La Voce di Orfeo, saggio sul lirismo, traduction de Paola Tomaselli, éditions Hestia, Milan, 1994.

Émondes, traduction de Kaoru Udo, éditions France-Do, Tokyo, 1995.

Une histoire de bleu, traduction de Kaoru Udo, Tokyo, 1999.

La Cabeza de Paul Verlaine, éd. Bassarai, Espagne, 2004

"Maulpoix es un nombre a tener pero que muy en cuenta. Por eso este leve anticipo nos sabe a poco. Miguel Casado lo presenta como un cruce entre el pliegue y la divagación. Nosotros lo vemos entre el diorama y el emblema. En el espacio europeo de la lírica Maulpoix se nos presenta no sólo como un poeta lúcido sino como un necesario pensador."

Jaime Siles, El cultural, 17/02/05


monologue

  •     Le monologue de l'encrier. The inkwell's monologue (Traduction en langue anglaise par Dawn Cornelio) - Halifax (Canada) : Editions VVV Editions, 2005. Edition bilingue
Recueil inédit de l’auteur de Une histoire de bleu, Domaine public, Chutes de pluie fine, avec une traduction de Dawn Cornelio, spécialiste de la poésie de Maulpoix.
Lire une présentation par Michaël Bishop


bleu corée



Une histoire de bleu, Presses Universitaires d'Ewha, Corée du Sud, avril 2005, traduction en coréen par Seon ah-Chung.


bleu Maulpoix



  • Kékversek, traduction hongroise d'Une histoire de bleu, accompagnée d'extraits de L'Ecrivain imaginaire et d'une préface, par Enikö Sepsi, Typotex éd, Budapest, 2008, 150 p.

modri





O Modrini
, traduction slovène d'Une histoire de bleu, par Nadja Dobnik, éd. Poetikonove Lire, Ljubljana, 2008, 126 p.

Geschichte

  •     Eine Geschichte vom Blau, traduction de Margret Millischer, Erata ed. Leipzig, 2008. édition bilingue, 187p.

    "Der Farbe des Meeres und des Himmels, der Farbe von Felswänden und
    Regen ist dieses Buch gewidmet. Neun Episoden beschreiben jenes Blau,
    das nicht nur für Sehnsucht und Hoffnung steht, sondern für das Leben
    selbst. Wäre die Farbe ein Wort, sähe es sich von Maulpoix in eine Geschichte
    aus Liebe, Fernweh, Freude und Leid verwandelt, in der sich das
    Schicksal der Menschen spiegelt. In Landstrichen, Worten und
    Geräuschen findet der Dichter das Blau, beschwört es herauf zu einem
    Tanz von Bildern, die ineinander greifen und zu klangvollen Prosagedichten
    verschmelzen. "


Schritte
  • Schritte im Schnee, traduction en langue allemande de Pas sur la neige, par Margret Millischer. Leipziger Literaturverlag, 2012
 Avec des dessins de Rita Lü

"Comment composes-tu la neige ? Et comment l'écrivez-vous ? Le prélude éponyme de Debussy a donné l'impulsion à ces textes. Et la musicalité caractérise le langage de Jean-Michel Maulpoix. Il se consacre au phénomène naturel « neige » dans ses différentes déclinaisons, aborde le travail de l'artiste, fait revivre des souvenirs d'enfance, va au fond des fines nuances de la neige, qui semble avoir perdu sa couleur. Des pensées sur la volatilité et la fugacité de la vie, sur l'amour, la naissance et la mort accompagnent les pas dans la neige qui laissent des traces à peine visibles. Dans des instantanés artistiques, Maulpoix se consacre à l'invisible, l'inexprimable et l'inaccessible. La prose lyrique enchante avec sonorité, romantisme ludique, langage pictural et l'ambiance mélancolique qui crée le désir d'harmonie et le désir de silence. Des lignes touchantes pleines de sensibilité et de beauté."

Margret Millischer


Pasos en la
                                        nieve

  • Pasos sobre la nieve, traduction en langue espagnole de Pas sur la neige, par Evelio Minano, ed. La Garua libros, 2010.
Adentrarse en "Pas sur la neige" es hacerlo en un nudo donde se entrecruzan las líneas fundamentales de este universo poético. La nieve con su intenso poder evocador, ya sea mediante observaciones, recuerdos, reflexiones o derivas metafóricas, lo recorre en todas direcciones. Nieve blanca como un sudario, ligada por lo tanto a la muerte, que es el signo por excelencia de la finitud. Blanca también como el papel, algo propicio para una mutua metaforización con la escritura y la poética que la sustenta. Nieve de los recuerdos de infancia, donde el sujeto lírico adquiere su precaria consistencia. Nieve silenciosa, como silenciosa es la pluma que escribe o también la muerte. Los detalles de la nieve que tras la ventana la mirada intenta captar, directa o indirectamente con una red de metáforas. Los pasos de la nieve como los pasos de la vida. La nieve blanca como los ángeles, moradora de las alturas y por lo tanto asociada simbólicamente al vuelo encallado de la conciencia poética. Nieve de Vilnius, conocida por quien viaja por este mundo atento a los otros que visita. Continuidad de la nieve que cae como respira y fluye una prosa inquieta de poesía.

Evelio Minano..


Geistschreiber

  • Der Geistschreiber, traduction en langue allemande de L'écrivain imaginaire, par Jürgen Strasser, Leipziger Literaturverlag, 2009.

"Ein Schriftsteller ist ein imaginäres Geschöpf. Man träumt von ihm, man begegnet ihm nicht. Er existiert nicht, er tut nur so als ob. Es ist fast nur ein Name, eine Art ausgemachtes Bild oder spät e , dietretende ein name , die von vielen gemacht wurde." (Jean-Michel Maulpoix)

A
                                        matter of blue

  • A matter of blue, éd. Boa, U.S.A, 2005

"In A Matter of Blue, we read that blue is what we would like to cultivate, something that clings to bees' feet and the poet's lips, something that can be used as a basis for composition or creation, something that is inherent in the gaze of the dark-eyed women . . ."
Dawn Cornelio

A Matter of Blue is the most successful book by Maulpoix, author of over 25 French collections of poetry and the rightful heir to the 150-year tradition of French prose poetry.

Schwalbe

  • Die rote Schwalbe, traduction de L'hirondelle rouge par Margret Millischer. Leipziger Literaturverlag, 2019
"Organisés selon le même schéma capitulaire qu'Une Histoire de Bleu (4 - 1 - 4), les poèmes en prose d'une demi-page traitent principalement du thème du vieillissement, de la mort, de l'éphémère, de la solitude - dans la seconde partie, cependant, une rébellion contre elle et un engagement envers l'amour et la vie. Le point de départ est la mort douloureuse du père et de la mère, l'horreur de sa propre finitude et l'évocation de souvenirs, les tristes des dernières années de la vie des parents ainsi que les longs passés de l'enfance et de la jeunesse. Le langage de Maulpoix est artistique, se rapporte à toutes les impressions sensorielles - sons, couleurs - et le langage comme outil du poète qui lutte contre l'impuissance et le mutisme face à la mort et au deuil."

 Margret Millischer

golondrina

  • La golondrina roja, traduction en espagnol de L'hirondelle rouge, par Omar Emilio Sposito, éditions Huesos de Jibia, 2021
"A semejanza de esos juegos acrobáticos con que las golondrinas delinean en el aire sus vuelos embriagados al caer la tarde, Maulpoix canta en este libro -visceral y temerario- el enamoramiento de la vida, a pesar de la decadencia y del final inapelables; con toda su fascinación, toda su ferocidad y su audacia, celebra 'la escritura: como quien escucha los latidos de esa ave de vuelos afiladísimos, vestida para no se sabe qué ceremonia...'".

(Walter Cassara)

Matinee
 La matinée à l'anglaise, aux éditions Shichosha (Tokyo) mars 2018
Traduction en langue japonaise par Kaoru Udo d'un livre à présent épuisé qui avait été publié en 1982 aux éditions Seghers.

Extrait de la préface à l'édition japonaise :

"A l’origine de ce livre, La Matinée à l’anglaise, que je me réjouis de voir paraître dans une traduction japonaise due à Kaoru Udo, il y a la rencontre à présent lointaine du roman de Jean-Jacques Rousseau, La Nouvelle Héloïse. C’était en 1972, et j’étais alors étudiant en classes préparatoires de Lettres au lycée Henri IV, à Paris. Nous avions au programme ce volumineux roman épistolaire de Rousseau qui rencontra en son temps un grand succès. D’abord décontenancé par la longueur de ce livre, j’ai peu à peu appris à l’aimer et je fus touché par ses personnages. Dix ans plus tard, c’est le souvenir d’une scène particulière de ce livre qui m’inspira ce titre, « la matinée à l’anglaise » pour l’un de mes recueils de poèmes en prose.

Traductions partielles



  • Extraits de Ne cherchez plus mon coeur et de Portraits d'un éphémère, traduits par Alexandra Oledzka-Frybesowa, in Wspolczesni Poeci Francuscy ktorych nie znamy, Pologne, 1994.


  • Extraits de Dans l'interstice, traduits par Andrew Rothwell, dans l'anthologie bilingue "The new french poetry", réalisée par David Kelley et Jean Khalfa, Bloodaxe Books editor, Newcastle.

  • Extraits d'Émondes, de Dans la paume du rêveur et de Dans l'interstice, choisis, présentés et traduits en portugais (Brésil) par Mário Laranjeira, dans l'anthologie Poetas de França Hoje, 1945-1995 publiée aux éditions de l'Université de São Paulo, Brésil, en 1996.


  • Extraits d'Une Histoire de bleu traduits par Camilla Gjorven, in Det naeres exotica, anthologie de poésie française contemporaine, Oslo, 1998

  • Extraits d'Une histoire de bleu, traduits par Dawn Cornelio, in Poetry, Chicago, oct-nov.2000.

  • Extraits d'Une histoire de bleu et de Domaine public, traduits par Giani d'Elia, in Nel Pieno Giorno dell'oscurità, Antologia della poesia francese contemporanea, a cura di Fabio Pusterla, ed. Marcos y Marcos, 480 p, automne 2000.

  • Extraits du Précis de théologie à l'usage des anges, et autres textes, parus dans la Petite anthologie de poésie française publiée par AnneStruve Debeaux aux éditions Schichosha à Tokyo. Avril 2001.

  • "Paciencia" y otros poemas, in Una Montana de voces, Antologia de poesia contemporanea de expresion francesa, par Jorge Najar, Embaja de Francia en Paraguay, 2001.

  • "Le ciel d'en-bas", extrait de Chutes de pluie fine, traduction en russe (Moscou). Automne 2001.


  • "Le marchand de couleurs", extrait d'Une histoire de bleu, traduction en anglais par Dawn Cornelio, dans la revue Poetry NZ 23, éditions Brick Row, Auckland (New Zealand) et Palm Springs (California, USA). Novembre 2002.


  • Choix de poèmes traduits en anglais sur le site Double room, journal of prose poetry. (2004)


  • Choix de poèmes traduits en anglais sur le site "The other Voices International Project" (2004)


 


Émissions radiophoniques (choix)



  • "Le Mal de la lumière", dans le cadre de la série "Les Poétiques", enregistré au Théâtre du Rond-Point, à Paris, le 28 janvier 1999, avec Daniel Mesguich, Julie Denisse, musiques créées par Bobby Rangell. Série d'émissions réalisées par André Velter et Claude Guerre.

  • Que peut la poésie ? Du lyrisme contemporain, Émission de Thierry Genicot, RTBF (Radio 1), le 23 septembre 2000 à 19h 10. Émission de 30'.

  • "Nouvelles de la poésie", avec Michel Deguy, Répliques, émission animée par Alain Finkielkraut, France culture, le 17 mars 2001

  • "Écrire la poésie", dans le cadre des Chemins de la connaissance, émission de Jacques Munier, France culture, le 7 mars 2005


Films

  • Promenade poétique dans le XXème siècle, entretien avec J.B.Para, CNED, 2001, durée 106 mn. Référence CNED : M V107 V
Numéros spéciaux de revues
  • Revue La Sape, numéro 43/44 intitulé "Jean-Michel Maulpoix. Poèmes inédits, entretien, études et témoignages", Montgeron, 1996.
  • Revue Nu(e), numéro 48 intitulé "Autour du bleu : sur l’œuvre de Jean-Michel Maulpoix", numéro coordonné par Corinne Bayle, Corinne Godmer et Jean-Yves Masson, Nice, Association NU, avril 2011.
  • Revue Faire part, numéro 28/29 intitulé "Jean-Michel Maulpoix, d'un bleu critique", dossier coordonné par Jean-Gabriel Cosculluela et Alain Chanéac, Mariac, 2011.
Revue Faire
                                part

 Ouvrages à consulter

  • Christian DESCAMPS, Poésie du monde francophone, Le Castor astral, 1986.
  • Robert SABATIER, La poésie du XXème siècle, T. 3, Albin Michel, 1988.
  • Bruno GREGOIRE, Poésies d'aujourd'hui, Seghers, 1990.
  • Revue Moebius : Panorama de la poésie française contemporaine, Triptyque, Montréal, 1991.
  • Alain BOSQUET, Anthologie de la poésie contemporaine, Le Cherche-midi, 1994.
  • « Approche de Jean-Michel Maulpoix », Texte de Richard Millet, entretien avec Benoît Conort, in Revue Java, n°1, mai 1980.
  • André VELTER, Poésie studio, Poésie/Gallimard, 1999.
  • Michel JARRETY, Dictionnaire de poésie de Baudelaire à nos jours, P.U.F, 2001.

 

Études universitaires & thèses de doctorat

  • Carole TOUTAIN, Ecrire l'éphémère, mémoire de D.E.A réalisé à l'Université de la Sorbonne nouvelle sous la direction de Madame Claude Debon, 1995.
  • Sabine WOLTERS, Une poétique de la couleur, mémoire de maîtrise réalisé à l'Université de Metz, sous la direction de Madame Jeanine Baude.
  • Nelly CARNET, Le lyrisme impersonnel dans "Un dimanche après-midi dans la tête", Mémoire de D.E.A réalisé sous la direction de Michel Collot à l'Université Paris X, 1996. 
  • Claire Habig, Mouvement et musique, Partance et partition dans les oeuvres de Jacques Réda, Guy Goffette et Jean-Michel Maulpoix (thèse, publiée aux éditions Hermann, 2020)
  • Gabriel Grossi, La Basse continue dans l’œuvre poétique de Jean-Michel Maulpoix, thèse de doctorat soutenue en janvier 2015 à l'Université de Nice Sophia-Antipolis, sous la direction de Béatrice Bonhomme.

 

Choix d'articles critiques

  • Bertrand VISAGE, "Lecture de la nuit", in La Quinzaine littéraire, mai 1978.
  • Benoît CONORT, "Retour du lyrisme", in La Quinzaine littéraire, n° 350, juin 1981.
  • Marc LE BOT, "Dans la paume du rêveur", in Nouvelle Revue française, avril 1985.
  • Gérard NOIRET, "Entre douceur et agressivité", in La Quinzaine littéraire, n° 479, février 1987.
  • Daniel DELAS et Tristan HORDE, "Jean-Michel Maulpoix", in Le Français aujourd'hui, n° 83, septembre 1988.
  • Gérard NOIRET, "Acide dans le plaisir", in La Quinzaine littéraire, n° 558, juin 1990.
  • Olivier BARBARANT, "Les Abeilles de l'invisible", in Nouvelle Revue française, n° 453, octobre 1990.
  • Yves LECLAIR, "Portraits d'un éphémère", in Ecole des Lettres II, n° 9, 1990-1991.
  • Richard MILLET, "Vers le défaut de poésie", in Accompagnement, éd. P.O.L,1991.
  • Gérard BOCHOLIER, "Une Histoire de bleu", in Recueil, n° 26, éditions Champ vallon, 1993.
  • Gérard NOIRET, "En quête d'un ailleurs improbable", in La Quinzaine littéraire, n° 615, janvier 1993.
  • Maurice NADEAU, "Un amoureux du langage", in La Quinzaine littéraire, 16 mars 1994.
  • Hugo MARSAN, "La Vie absente", in Le Monde, 24 juin 1994.
  • Jacques CELS, "L'Ecrivain imaginaire", in Le Mensuel littéraire et poétique, n° 223, Bruxelles, septembre 1994.
  • Guy GOFFETTE, "L'Ecrivain imaginaire", in Recueil, n° 31, juin 1994.
  • Pascal MAILLARD, "L'Ecrivain imaginaire", in Europe, octobre 1994.
  • Sarah LAWALL, "Une Histoire de bleu", in World litterature today, n°4, University of Oklahoma Press, Automne 1994.
  • Laurent LEMIRE, "Maulpoix, le retour du lyrique", in La Croix, 28 janvier 1996.
  • Brian EVENSON "La poésie malgré tout", in World Literature today, Autumn 1996.
  • Patrick KECHICHIAN, "Le lyrisme, lieu vif de la poésie moderne", Le Monde, 19 mars 1998.
  • Charles DOBZYNSKI, "Du lyrisme en circulation", Europe, n°828, avril 1998
  • Corinne BAYLE, "Domaine public" et "La Poésie comme l'amour", in Revue de Belles Lettres, GEnève, n°1/1998.
  • Gaspar HONS, "Jean-Michel Maulpoix, passeur et passager du poème", in Le Mensuel littéraire et poétique, n°260, Bruxelles, mai 1998.
  • Michel COLLOT, "Lyrisme et réalité", in Littérature n°110, 1998.
  • Catherine PORTEVIN, "Le Lyrique du quotidien", in Télérama, n° 2566, 17 mars 1999.
  • Eliane DAL MOLIN, Jean-Michel Maulpoix, in Sites, volume 3, issue 2, 1999.
  • Lucette FINAS, sur "L'Instinct de ciel", Nouvelle revue française, n° 555, octobre 2000.
  • Laure HELMS, "La couleur du rêve", sur Pas sur la neige, Nouvelle revue française, juin 2004
  • Monique PETILLON, "Les ailes du désir", in A mi-voix, entretiens et portraits, Farrago, 2006
  • Alain DUAULT, "En lisant Jean-Michel Maulpoix", Nouvelle revue française, juin 2006