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Revue trimestrielle de littérature et de critique, Le nouveau recueil est édité par les éditions Champ vallon. La revue en est à son 73ème numéro


Nouveau comité de rédaction :

 

 

Le Nouveau Recueil

fêtera en mars 2005

un double anniversaire

 (Editorial du n° 74 à paraître en mars 2005)

En 1984, était fondé Recueil, devenu Le Nouveau Recueil  en 1995. Ce double anniversaire est pour notre revue l’occasion d’un nouveau départ. Qu’elle souffle dix ou vingt bougies, une chose paraît sûre : pendant toutes ces années, l’état et la forme du monde ont changé bien plus qu’elle ! Plus brutale est « l’époque », plus incertain le sort des livres, et plus menacée la pensée. De sorte que le geste – qui naguère semblait à peu de chose près aller de soi –  consistant à solliciter et à réunir des textes exigeants[1], est à présent perçu comme une forme de résistance…

Notre « recueil » demeure nouveau en dépit de l’époque. Éditer une « revue trimestrielle de littérature et de critique » suppose que l’on veuille donner à entendre, dans la langue, autre chose que les seuls bruits du contemporain. À tout le moins des tentatives singulières pour les articuler à d’autres, moins audibles et sans âge. Et c’est encore entretenir ce violent besoin de césures et de liens par où la littérature nous reste nécessaire. Nous ne sommes pas de ceux qui renvoient l’écriture au rang des accessoires, ou qui la disent usée par une trop longue histoire, ayant épuisé toutes les formes, et ne connaissant du sens que l’échec.

Notre Nouveau Recueil suppose que quelque chose vaut encore la peine d’être recueilli : quelque chose de moins périssable et de moins « découragé » que l’époque.

Puisqu’en ces temps d’édition industrielle, ni Recueil, ni Nouveau Recueil ne pourraient plus naître, assumons vigoureusement et sans crispation notre anachronisme. En faisant débattre les formes autant que les pensées, dans l’incertitude nous insistons. Tel veut être l’esprit de ce numéro anniversaire : poursuivre le travail en cours. C’est également pour cela qu’un nouveau comité est mis en place : continuer à inventer de nouveaux recueils.

 

J.-M.M.



[1] Je reprends ici mot pour mot la formule retenue en 1984 lorsque je fondai Recueil avec Richard Millet : rassembler « des écrivains venus d’horizons divers, mais pour qui l’avancée de l’écriture est inséparable de l’extrême exigence de la langue. »