Accueil | Sommaire généralBiographie | Bibliographie | Pages lyriquesManuscrits  | Galerie | Traductions 
Anthologie contemporaine  | Pages critiques sur la poésie modernePages critiques sur la prose | Cours et séminaires 

Le Nouveau Recueil | De l'époque... | Informations | Rechercher | Liens | E.mail  

 


Lire et écrire aujourd’hui

 

Naguère la littérature fut pour l’enseignement pourvoyeuse de modèles et de morceaux choisis. Celui-ci, en retour, contribua à asseoir sa « gloire », notamment en dressant dans les manuels de véritables stèles aux grands écrivains du passé. Ce temps n’est plus. Aussi désorientés l’un que l’autre, enseignement et littérature tendent de plus en plus à se disjoindre, quand ils ne s’ignorent pas déjà…

Face à cette crise aiguë, n’est-il pas temps d’envisager entre eux de nouveaux types de relations, ne fussent-ils tout d’abord qu’un partage de perplexité,  une commune inquiétude du contemporain, ou l’attention à la transmission, à la mémoire et au devenir de la langue…

Celui qui écrit, celui qui enseigne et celui qui étudie devraient pouvoir parfois poser ensemble ces deux questions où leur travail même prend sa source : Sait-on ce que c’est qu’écrire ? Sait-on ce qu’est la lecture ?

Les « ateliers d’écriture » qui se sont peu à peu développés dans les établissements scolaires et les bibliothèques sont loin de constituer le meilleur antidote possible aux désarrois d’aujourd’hui. Il importe d’en dresser un premier bilan, voire d’en engager la critique, pour chercher, par-delà, d’autres influx, et ouvrir d’autres perspectives qui conduiraient vraiment à ce qu’écrivains et lecteurs posent ensemble la question du langage.

Est-il besoin de préciser que même si elle touche à des œuvres, des styles et des formes, cette question n’est ni formelle ni technique, mais qu’elle engage l’existence même de ce qui, après tout, s’appelle l’humain et qui parfois, comme on le sait – comme on risque de l’oublier - ne tient qu’à un fil, filet d’encre ou filet de voix ?

J.-M.M.