La Langue et le politique. Enquête auprès de quelques écrivains
suisses de langue française, postf. de Daniel Maggetti, Vevey,
Editions de l'Aire, 2001, 190 p.
Jean-Georges Lossier, N° 3-4 spécial de la Revue de
Belles-Lettres, Genève, 2001, 282 p.
Francis Giauque, N°73 spécial de la revue Intervalles,
Prêles (Bienne), automne 2005, 228 p.
Préface "Une géologie de l'instant", préface à
Chroniques de l'éveil, de Pierre-Alain Tâche, Vevey, Editions de
l'Aire,
coll. L'Aire bleue, 2001, 306 p. (p. XI-XXI).
Quelques articles parus en volumes "Rêver sa langue : l'Enéide de Pierre
Klossowski", Traversées de Pierre Klossowski, dir. Laurent
Jenny, Andreas Pfersmann, Genève, Librairie Droz (coll. "
Recherches et rencontres ", vol. 11, Faculté des Lettres de
l'Université de Genève), 1999, p. 99-112.
"Saisons spirituelles du paysage dans la poésie romande
contemporaine", Paysage et poésies francophones, dir. par
Michel Collot, Paris, Presses Universitaires de la Sorbonne nouvelle,
2005, p. 181 – 193.
"La langue française dans les marges : quel destin pour la Suisse
interculturelle et multilingue ?", Visions de la Suisse. À la
recherche d'une identité : projets et rejets, dir. par Peter
Schnyder, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg (coll. "Helvetica"),
2005, p. 91 - 101.
« Tombeaux de Ravenne et arrière-pays romain : latin de l’absence,
le tain de la présence », La Revue de Belles-Lettres N° 3-4 spécial
« Yves Bonnefoy »,Genève, 2005, p. 85-93.
« Notes sur une traduction versifiée d’Euripide », La Revue de
Belles-Lettres N° 1-4, Genève, 2006, p. 323-329.
« Les sept délices anagnostiques : gestes et opinions d’un lecteur
de revues », Europe N° 930, Paris, octobre 2006, p. 315-321.
Patrick
Amstutz
Patrick
Amstutz, né au bord du lac de Bienne en 1967, est attaché
de recherches aux Universités de Fribourg et de Paris-III, où il a
soutenu son D.E.A. en 2000. Il termine actuellement une thèse sur
Pierre Klossowski et la latinité, et prépare une édition des textes
en prose et des articles critiques de Jean-Georges Lossier et des
oeuvres de Werner Renfer, ainsi qu’un récit et un recueil de proses
critiques. Il dirige
Le cippe, une collection d’études littéraires publiées chez Infolio
par le biais de l’ACEL, association qu’il a fondée en 2004
(voir www.lecippe.ch), et conduit d’autres projets éditoriaux par
l’AEPOL, association qu’il a fondée en 2007 (voir www.aepol.ch).
La revue TROU XX vient de rendre hommage à son travail (voir
www.trou.ch).
?
Deux poèmes
Sous le nuage que le vent spatule,
un peu plus d'air, dessous, peut-être,
mais de fouine à lune jamais ne se passe
une nuit que ne casse la branche d'un coucou
et, tremblant dans les brindilles, vieilles,
ne se meurent des voix, mais blêmes
de n'être attendues par personne.
Qui s'étonne encore, le matin,
de n'entendre que les corneilles ?
***
Phalène pris au piège d'une corolle blessée,
efface en la brisure ce qui fane, rompu.
Colle un instant tes ailes pour la soeur délaissée
et la trompe égarée, caresse le calice.
Déjà le vent s'absente
vers la forêt d'arolles.
Extraits de : s'attendre, Patrick Amstutz, Editions Empreintes,
2002, p. 40-41.
Trois poèmes:
Sans sève plus aucune
les hommes au ventre vide
ont les mains qui mordent -
mais avec des yeux morts.
Jamais d'Eve à aimer
au feu blanc des écrans
ultramulticolores.
****
C'est la chair qui va
et qui appelle
comme fleur envolée
au vent sans aile.
Des prénoms succèdent
en oubli fané
au gravat des saisons.
Sous le corail du ciel
inverse pousse
la campanule en bord de blé.
*****
L'écolière secoue ses nattes
- on croirait une volière -
mais derrière son pain de mie
sourient les yeux de la chatte.
Qui la voudra pour amie
doit parler en clandestin
une langue sans destin.
******
Extraits de : prendre chair, Patrick Amstutz, Editions
Empreintes, 2006, p. 14, 17, 18.